Kanthaka, cheval de Bouddha

Kanthaka était le cheval favori de Siddhartha qui devint après son éveil Gautama Bouddha.

Selon les textes Kanthaka est né le même jour que Siddhartha, Yasodhara, sa future épouse épouse et Chanda, son serviteur. Il était d’une blancheur immaculée et mesurait 18 cubit du garrot à la queue (1 cubit = 46 cm). La légende raconte qu’il pouvait faire le tour de l’univers (Cakkavala) en une nuit.

Dans la cour du roi Suddhodarna , Kanthaka était le cheval le plus habile et capable, et le favori du prince héritier Siddhartha. Siddhartha utilise Kanthaka dans tous les grands événements décrits dans les textes bouddhistes antérieurs à son renoncement au monde.

Kanthaka est d'abord décrit en relation avec les événements qui ont précédé le mariage de Siddhartha à Yasodhara. Par les coutumes du clan Sakya kshatriya, un prince doit prouver son mérite dans ses aptitudes au combat telles que l'équitation, le tir à l'arc monté et le maniement de l'épée en battant d’autres princes royaux dans des joutes. Avec Kanthaka, Siddhartha défait son cousin Devadatta au tir à l'arc, un autre cousin Anuruddha dans une compétition d'équitation et son demi-frère Nanda à l'épée.

 

 

Siddharta dans Kapilavatthu reçoit les quatre visions avec Kanthaka

 

 

 

A la naissance de Siddharta, l'ascète Asita , qui avait prédit que Siddhartha allait renoncer au trône pour devenir un chef spirituel et contempler la souffrance humaine.

Craignant que Siddhârta devienne un Bouddha (éveillé), on conseilla au roi Suddhodana, afin d’assurer l’avenir royal de son fils, de tout faire pour qu’il ne voie jamais les misères du monde. Le roi fit construire trois palais pour son fils et les entoura de gardes qui avaient pour ordre d’empêcher le prince de voir la réalité humaine. Ainsi Siddhârta ignorait la douleur inévitable liée à la condition humaine.  

Le prince épousa Yasodharâ et, parvenu à l’âge de vingt-neuf ans, il éprouva l’envie de se rendre au-delà de l’enceinte gardée de sa demeure. Le roi tenta de l’en dissuader mais n’y parvenant pas, ordonna que la ville soit débarrassée de tout ce qui pourrait déplaire au prince. Au cours de quatre sorties, que la tradition bouddhiste appelle les «Quatre Vues», Siddhârta fut mis en présence de la vieillesse, de la maladie, de la mort et enfin d’un ascète recherchant une voie permettant de transcender de telles souffrances. Cette quatrième rencontre le toucha profondément et il fit le vœu d’abandonner ses privilèges princiers et de rechercher la vérité sur la condition humaine.  

 

 

Siddhârta revint au palais où il ne s’intéressait plus aux délices des sens et se contenta de s’endormir sur sa couche. Lorsqu’il s’éveilla au milieu de la nuit et qu’il vit les chanteuses délicates et les jolies danseuses inélégamment étendues sur le sol de ses appartements, il en conçut une grande angoisse mentale et résolut cette même nuit de mener à bien son projet de «grand renoncement». Il donna l’ordre à son conducteur de char Chandaka de préparer son noble cheval Kanthaka. Il aurait été normalement impossible de quitter le palais puisque des centaines d’hommes en armes gardaient chacune des portes massives de la ville mais un Deva (ange) étouffa le bruit des sabots de Kanthaka et plongea les habitants dans un profond sommeil.

 

Kanthaka, Siddhata sur son dos et Chandaka attaché à sa queue sauta au-dessus des murailles du palais qui étaient hautes de 18 cubits (8,6 m). Parcourant en une nuit la distance de 3 royaumes ou 30 lieues, Siddhârta et Chandaka parvinrent à la rivière  Anoma que Kanthaka franchit d’un bond. Elle était large de cinq ou six cent yards (environ 500 mêtres).

En ces lieux, le bodhisattva enleva ses vêtements et revêtit la tenue du renoncement qui lui était tendue par un Deva (ange). Il prit son épée et trancha ses cheveux qui s’envolèrent et furent pris par le Deva qui les emporta dans les cieux. Enfin Siddhata pria Chandaka de retourner au palais et d’informer sa famille de son départ. Kanthaka, réalisant qu’il ne verrait plus son maître en mourut de chagrin. Il se réincarna à Tavatimsa, un des 6 mondes des anges (des esprits) sous la forme d’un Deva (ange).

 

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